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Variation des fractions C3 et C4 au cours des grossesses lupiques : résultats préliminaires de l’étude GR2 - 11/06/21

Doi : 10.1016/j.revmed.2021.03.309 
M. Larosa 1, , V. Le Guern 1, G. Guettrot Imbert 2, E. Diot 3, C. Morati Hafsaoui 4, O. Souchaud-Debouverie 5, F. Sarrot-Reynauld 6, P. Orquevaux 7, V. Queyrel 8, A. Molto 9, E. Lazaro 10, N. Costedoat-Chalumeau 1

GR2

1 Médecine Interne, hôpital Cochin, Paris 
2 Médecine interne, hopital Cochin, Paris 
3 Médecine interne, CHU de Tours, Tours 
4 Département de médecine interne, CH Annecy, Annecy 
5 Service de médecine interne, CHU la Milétrie, Poitiers 
6 Médecine interne, pôle pluridisciplinaire de médecine, Centre hospitalier universitaire de Grenoble, CS10217, Grenoble cedex 9 
7 Service de médecine interne, unité 41, Hopital Robert Debré, CHU de Reims, Reims 
8 Médecine interne, C.H.U. l’Archet, Nice 
9 Rhumatologie, Hôpital Cochin, Paris 
10 Médecine interne, Centre Hospitalier Universitaire de Bordeaux, Bordeaux 

Auteur correspondant.

Riassunto

Introduction

Les taux des fractions C3 et C4 du complément, comme d’autres protéines, augmentent au cours la grossesse, y compris chez les patientes atteintes de lupus systémique. Alors que la consommation de ces fractions est prise en compte dans les scores d’activité dont le SLE-Pregnancy Disease Activity (SLEPDAI) [1], leurs valeurs attendues restent inconnues. Notre objectif était de décrire les variations des taux sériques du C3 et du C4 dans une cohorte prospective de grossesse chez des patientes lupiques.

Patients et méthodes

Les critères d’inclusion étaient :

– Grossesse incluse dans l’étude prospective observationnelle française sur les grossesses et les maladies auto-immunes rares (GR2) ;

– Chez des patientes ayant un lupus systémique (critères SLICC) ;

– Grossesse terminée avant le 25 décembre 2020.

Pour les femmes ayant plus d’une grossesse incluse dans l’étude, seule la 1ère répondant aux critères d’inclusion a été analysée. En cas de mesures multiples des fractions C3 et C4 par patiente, seule la première mesure de chaque trimestre a été prise en compte.

Résultats

290 grossesses lupiques ont été analysées. L’âge moyen des femmes était 32,2±4,7 ans. 669 valeurs de C3 et 648 valeurs de C4 étaient disponibles. La valeur moyenne de la fraction C3 était de 0,97g/L au 1er trimestre, 1,10g/L au second et 1,24g/L au 3e trimestre, correspondant à une augmentation de 28 % sur l’ensemble de la grossesse. La valeur moyenne de la fraction C4 était de 0,18g/L au 1er trimestre, 0,20g/L au second et 0,20g/L au 3e trimestre, correspondant à une augmentation globale de 11 %. En analysant uniquement les patientes avec au moins une valeur disponible à chaque trimestre (n=96 et n=101, respectivement), nous avons trouvé des résultats très similaires. Ce même profil évolutif était retrouvé après exclusion des patientes ayant fait une poussée de lupus au cours de la grossesse (données non présentées).

Conclusion

Dans cette cohorte prospective de 290 grossesses, la fraction C3 augmente de 28 % et la fraction C4 de 11 % entre le premier et le troisième trimestre. Ces résultats préliminaires permettront de définir plus précisément le seuil inferieur des valeurs normales du C3 et du C4 selon le trimestre de grossesse, et ainsi renseigner de manière précise les scores d’activité du lupus chez les patientes enceintes.

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Vol 42 - N° S1

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